Une majorité qui s’étiole, une autorité qui s’envole, une Maire sans contrôle.

Compte-rendu du conseil municipal du 3 octobre

Dire que l’on s’habitue à ces séances du conseil municipal au cours desquelles Mme Marsigny parle sans cesse, digresse, invective, coupe la parole, profère des grossièretés serait mentir.

On ne s’habitue pas, on subit.

Et d’ailleurs, nous sommes de moins en moins nombreux à supporter ces séances et cette façon de présider les débats. Pour preuve, la majorité de Mme Marsigny se réduit encore : entre les absents et celles et ceux qui rejoignent les rangs de l’opposition, Mme Marsigny compte sur un nombre réduit de conseillers municipaux encore disposés à la suivre. Cinq membres de sa majorité font aujourd’hui officiellement partie de l’opposition, lassés de ses méthodes, ses reniements et opposés à ses projets. 

Combien seront-ils dans un mois, pour la prochaine séance du conseil municipal ? Nous verrons bien. 

Sur le fond, cette soirée a cruellement montré le manque d’ambition de Mme Marsigny pour notre ville.

Deux exemples pour illustrer cela :

1.      Jeudi 3 octobre, Mme Marsigny a proposé et fait voter par sa majorité réduite le transfert de compétence des futurs aménagements du quartier du Champy à la Métropole du Grand Paris. 

En clair, Madame Marsigny se débarasse de ce qui va être le « chantier du siècle » pour notre ville. 

La construction de la gare du Grand Paris Express va considérablement changer la physionomie du quartier : nul ne sait ce qu’il va arriver au Champy, ni les habitants, ni les commerçants, ni même Mme Marsigny. Sans idée, sans projet, elle décide donc de confier à une institution lointaine, technocratique et présidée par un élu des Hauts de Seine l’avenir de ce quartier. Malgré les demandes solennelles de tous les groupes d’opposition, Mme Marsigny s’est entêtée à se dessaisir de ce sujet essentiel pour l’avenir de Noisy-le-Grand.

Pour moi, ce chantier est une chance pour permettre à Noisy de bénéficier d’un nouvel aménagement pour le quartier du Champy et ses habitant.e.s. Un maire doit proposer, négocier et faire gagner sa ville. 

2.      Ce même soir, sur une question financière technique d’affectation des résultats du budget municipal 2018, Mme Marsigny a décidé de consacrer 96% de l’excédent budgétaire au remboursement de la dette communale. Évidemment qu’il faut rembourser ses dettes, mais Noisy est très peu endettée et sa situation financière est saine depuis plus de dix ans. Nous proposions donc d’affecter une part de cet excédent au financement d’investissements nouveaux comme la rénovation de la voirie communale. Là encore, fin de non-recevoir. 

Se désendetter ne constitue pas un projet politique. Cette ville a besoin d’investissements durables qui peuvent être financés en empruntant, pour quasiment rien, compte tenu de la faiblesse des taux d’intérêt. 

Et puis il y a le folklore. En pleine séance de ce conseil, Mme Marsigny se fait livrer un colis d’Amazon, heureuse et fière d’annoncer l’implantation (Où ? Nous le saurons pas.) d’une plateforme de livraison permettant la création de « 400 » emplois (Comment ? Nous ne le saurons pas non plus). Elle ouvre son colis et en sort des bonbons qu’une de ses adjointes s’empresse de distribuer dans la salle, aux élus et au public pendant les débats. A en croire la mine déconfite de certains élus de sa majorité, on peut en déduire que nous ne sommes pas les seuls à déplorer qu’une séance de conseil municipal ne se transforme en cirque à l’heure où les sujets sont importants et méritent un minimum de sérieux.

Même légèreté en fin de conseil quand, se rappelant les événements dramatiques survenus à la préfecture de police de Paris, Mme Marsigny demande une minute de silence à 1 heure du matin en hommage aux victimes de cet attentat.

La minute terminée, et alors qu’une conseillère municipale d’opposition lui reprochait de ne pas avoir accédé à sa demande d’une minute de silence pour la directrice d’école de Pantin qui s’est suicidée dans son école, Mme Marsigny répondit : « Ah oui, c’est vrai. Eh bien on a qu’à dire que la minute de silence que l’on vient de faire est aussi pour elle ».

Sans commentaire.

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